Comment utiliser des informations médiatiques négatives pour former une approche basée sur le risque
Médias défavorables ArticlesIl est difficile de filtrer avec succès la couverture médiatique négative, autrement dit les informations ou actualités négatives, sans mobiliser une armée d’analystes. Et il est encore plus difficile de déployer un traitement de toutes ces actualités en s’appuyant sur le risque qu’elles font apparaître.
Infractions d’après le risque
Remettre en question la nécessité d’une approche fondée sur le risque n’est malheureusement pas possible. C’est un impératif pour tout pays ou établissement financier souhaitant se conformer aux normes du GAFI. Cette approche est en effet considérée comme la plus efficace pour identifier et cibler les fonds illégitimes tout en respectant les 40 recommandations du GAFI.
Il ne faut pas confondre l’analyse des informations médiatiques négatives avec la découverte d’entités sanctionnées. En effet, actualités négatives ne riment pas forcément avec présence ou absence de risque si bien que toute alerte basée sur une actualité médiatique négative doit faire l’objet d’une enquête plus approfondie de la part de l’équipe chargée de la conformité.
Dans une certaine mesure, les infractions sous-jacentes permettent de clarifier la situation. Toutefois, le GAFI ne fournissant que des grandes lignes à leur sujet, il incombe à chaque pays de définir leurs spécificités en parallèle des lois nationales. Mais tout cela reste facultatif et rien n’empêche un État de laisser les entreprises décider elles-mêmes de la façon de traiter les infractions sous-jacentes.
Si bien que si certains pays savent clairement quelles sont les informations médiatiques négatives à intégrer à la stratégie de conformité des établissements financiers, ce n’est pas le cas de tous.
En l’absence d’une déclaration non équivoque des infractions sous-jacentes concernées, les établissements financiers ne peuvent avoir de stratégie claire. Pire encore, ces derniers pourraient, par crainte de sanctions réglementaires, vérifier toutes les sources médiatiques, y compris celles liées de manière lointaine à des infractions sous-jacentes.
Les infractions sous-jacentes dans les informations médiatiques négatives
Le problème d’un contrôle plus fin des informations médiatiques négatives est double, que ce soit en termes de volume ou de cadence. En effet, d’innombrables actualités sont téléchargées et imprimées chaque jour… Ajoutez à cela les milliers de blogs légitimes et réputés et la perspective de devoir compulser toutes ces informations pour dénicher une affaire qui n’existe peut-être même pas et tout cela devient franchement décourageant.
Heureusement, certains outils permettent de traiter plus facilement les informations médiatiques négatives. Cependant, tous les outils ne se valent pas mais la solution AIM Insight de ComplyAdvantage permet, elle, de classer les termes auxquels les établissements financiers sont sensibles. Ainsi, il est possible d’optimiser la recherche d’infractions sous-jacentes pour identifier celles considérées en interne comme préjudiciables à l’activité de l’entreprise. AIM Insight permet aussi de transmettre ces informations aux responsables de la conformité sous la forme d’un profil attaché à chaque entité et qui réunit toutes les informations médiatiques négatives sur une entité en un point unique.
Même si cela ne résout pas le problème des infractions sous-jacentes imprécises, regrouper des informations médiatiques négatives offre une réponse au problème du volume et du rythme des actualités. Grâce à toutes ces actualités fédérées, les agents chargés de la conformité pourront décider de la suite à donner ou non à une information.
Le traitement de ces infractions sous-jacentes est réalisé par des agents expérimentés et dans le respect de la stratégie interne de chaque établissement financier. Et c’est là qu’entre en jeu la composante risque d’une approche basée sur le risque en matière de LCB/FT.
En effet, l’équipe chargée de la conformité peut alors décider si l’établissement doit travailler avec telle ou telle entité selon la date de l’information, sa pertinence, les caractéristiques comportementales, la gravité de l’infraction ou encore les antécédents de l’entité. Parfois, il arrive aussi qu’un établissement souhaite prendre un risque avec un client tout en le surveillant de plus près tout au long de la relation.
Adopter une approche fondée sur le risque pour traiter les informations médiatiques négatives implique donc de surveiller les facteurs de risque au sein du système financier et de prendre les mesures qui s’imposent. Pour en savoir plus sur la façon de gérer les informations médiatiques négatives, rendez-vous sur notre page AIM Insight.
Publié initialement 02 janvier 2020, mis à jour 10 janvier 2023
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